Paru en France en 2007
Premier tome de la trilogie Spin - Axis - Vortex, ce roman de Robert Charles Wilson est parfois présenté comme un ouvrage de hard science. A tel point que je m’attendais à un texte quasi inaccessible sans bagage scientifique. Il n’en est rien. Le contexte est limpide et le texte met surtout en avant des personnages d’une présence extraordinaire.
Premier tome de la trilogie Spin - Axis - Vortex, ce roman de Robert Charles Wilson est parfois présenté comme un ouvrage de hard science. A tel point que je m’attendais à un texte quasi inaccessible sans bagage scientifique. Il n’en est rien. Le contexte est limpide et le texte met surtout en avant des personnages d’une présence extraordinaire.
Nous suivons Tyler Dupree, à
travers des aller-retours entre le temps présent et des flashbacks, depuis son
adolescence auprès de ses riches voisins, la famille Lawton. Avec Jason et
Diane Lawton, il assistera à la disparition des étoiles : la Terre est
recouverte d’une membrane opaque, par une puissance inconnue, et le temps s’écoule
différemment de chaque côté. Tandis qu’une génération s’écoule sur Terre, des
millions d’années défilent dans l’univers, menaçant notre planète d’être
détruite par la décadence accélérée du Soleil. Qui a enveloppé ainsi la Terre ?
Dans quel but ?
Dans ce contexte, Tyler observe
l’ascention de Jason Lawton, qui devient le spécialiste mondial de ce phénomène
appelé Spin, et le rejoindra dans son obsession de comprendre, en tant que son médecin
personnel. En parallèle, Diane, dont il est amoureux, se perd dans un fanatisme
religieux lié à la fin du monde.
L’humanité de ce trio est
époustouflante. Leurs imperfections, cette intimité que l’auteur crée entre le
lecteur et le parcours de ces jeunes soumis à un bouleversement planétaire, créent
une alchimie rarement lue. Cette manière dont les idéaux, ou tout simplement le
bonheur, file entre les doigts de chacun, comme si nul ne pouvait le retenir. Sans
oublier l’arrière plan de sense of wonder, quand on saisit peu à peu le
fonctionnement du Spin, quand la planète Mars se retrouve impliquée mais
soulève alors de nouvelles interrogations.
Le style est sobre sans être
simpliste, parvient juste à se faire oublier pour laisser passer le récit au
premier plan.
Raconter des personnages sans
pour autant reléguer l’anticipation à un simple décor, c’est tout l’enjeu de la
bonne science-fiction, et Spin y parvient haut-la-main. Addictif, on retourne à
l’ouvrage en manque de son ambiance contemplative et rythmée à la fois. Et bien
sûr, comme il ne livre pas toutes les clefs du phénomène, il appelle une suite.
Categories:
- Avant 2010,
Futur proche,
Science-Fiction
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