Paru en France en 2009
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L’Hiverrier est le 31e tome du Disque-Monde, et dernier Terry Pratchett à être paru en poche au jour de cette chronique. L’auteur est hélas décédé il y a quelques jours.
L’Hiverrier constitue également le troisième volume d’un arc narratif mettant en scène le personnage de Tiphaine Patraque, après « Les Ch’tits Hommes Libres » et « Un chapeau de ciel ». Curieusement, celui-ci est estampillé « Les annales du Disque-Monde » alors que les deux premiers étaient en hors-série. Allez comprendre.

Quoi qu’il en soit, c’est bien le même univers, à savoir une fantasy parodique que l'on ne présente plus. Nous retrouvons donc Tiphaine Patraque, jeune sorcière de douze ans, et les Nac Mac Feegle, ces gnomes bleus écossais qui ne songent qu’à boire et à se bagarrer.
Suite à une danse à laquelle elle n’aurait jamais dû participer, Tiphaine séduit l’esprit de l’hiver, l’Hiverrier, qui se met en tête de devenir humain pour la retrouver, quitte à tout geler sur son passage.

Heureusement, cette trame principale reste assez accessoire, et c’est ce qui en fait peut-être le volume le plus réussi de la sous-série. Car, reconnaissons le, dans certains Pratchett, le plus intéressant réside souvent dans les petites scènes secondaires. Et pour le coup, le quotidien des différentes sorcières, parmi lesquelles l’innénarrable Mémé Ciredutemps, est juste délicieux. On découvre l’envers du décor et toutes les ruses de ces vieilles dames pour maintenir leur sombre réputation. Quand aux Nac Mac Feegle, ils sont toujours drôles dans leur manière délirante d’envisager le monde. Sans oublier les diverses descriptions, très visuelles. Terry Pratchett a cette manière de ne pas seulement décrire un paysage, mais de le décrire depuis un point d’observation. Il est, par exemple, l’un des rares auteurs à maîtriser la vue aérienne.

Si cet opus n’atteint pas les fulgurances des premiers Disque-Monde, il reste néanmoins agréable à lire. L’histoire de base sera vite oubliée, mais les nouvelles incursions dans les chaumières des sorcières valent le détour, et propulsent ce Pratchett dans le haut du panier.

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2 commentaires :

  1. Ca doit être étrange de lire les dernières pages, avec cette certitude qu’on lit vraiment le dernier Pratchett… :(

  2. Phil says:

    Dernier Pratchett en Pocket, mais il en reste quelques uns de plus chez Atalante qui passeront sans doute en poche dans les mois / années à venir.
    Mais oui ça fait bizarre, Terry Pratchett étant mort juste avant que j'ouvre l'Hiverrier. Quand on suit le Disque-Monde depuis l'adolescence, ça crée un vide.